Cristina Marocco
UN AIR D’ITALIE

Voyage aux origines de la chanson italienne, au cœur de Naples et de ses mélodies emblématiques.

Cristina Marocco est italienne de naissance, de sang, de cœur. Cela ne l’a cependant pas empêchée de tomber amoureuse de Paris et de la France et de s’y installer il y a de cela presque vingt ans. Cela fait d’elle une artiste dotée d’une double culture: portée par les sonorités transalpines, mais également ouverte aux influences hexagonales.
C’est à Paris que Cristina Marocco est devenue une chanteuse. Auparavant, dans son pays natal, elle jouait la comédie au théâtre et à la télévision.
Si dans un premier temps il lui fut indispensable de s’imprégner de la culture musicale française, de s’y conformer en quelque sorte, pour mieux se sentir intégrée dans son paysage, il fut ensuite important pour elle de retrouver ses racines et de les amalgamer avec tout le reste. Toujours dans une quête d’authenticité et d’une identité artistique en perpétuel devenir.
Au fil des années le désir de partage et de transmission est devenu de plus en plus fort en elle, et la quête de sens un impératif : si pendant la jeunesse on cherche la nouveauté, on l’invente, on la dévore avant de l’oublier (et c’est le but !), à l’âge adulte il arrive que l’on remette les choses en perspective. On redonne de la valeur à ce que l’on avait ignoré, et l’on redécouvre la beauté de ce qui était là depuis toujours, à notre portée.
C’est ce qui est arrivé à Cristina Marocco avec la chanson napolitaine, un patrimoine inestimable de mélodies et de textes d’une immense richesse et beauté. Le désir de les interpréter s’est alors imposé à elle et l’aventure a commencé.

Aujourd’hui, avec la complicité du musicien Gabriele Natilla, jouant de la guitare du XIXème siècle ( dite « guitare romantique »), la chanteuse nous promène dans l’âge d’or de la chanson parthénopéenne en interprétant des chansons écrites entre 1835 ( Te voglio bene assaje) et 1945 (Monasterio e’ Santa Chiara). Ces chansons typiquement napolitaines, quand elles ne touchent pas au sublime, comme dans I’ te vurria vasà (Russo –Di Capua) ou Era De Maggio (Costa-Di Giacomo), célèbrent l’amour, la jalousie, la mélancolie, la joie, mêlant sans crainte la passion au grotesque, le tragique à l’humour, atteignant ainsi à l’universel.

Mais le voyage ne s’arrête pas là. Si la ville de Naples a eu une importance capitale dans le développement de la chanson en Italie, d’autres époques et d’autres lieux ont contribué à bâtir les fondations de la chanson italienne. Par exemple à l’époque baroque, de 1600 et 1750, on écrit déjà des chansons à Parme, Modène, Gênes, Florence ou Venise: une seule ligne mélodique pour un seul chanteur, des textes en italien alternant strophe et ritournelle, et l’accompagnement d’un instrument. Alors pourquoi s’en priverait-on ? Le chemin n’est pas si long et Cristina nous entraîne un peu plus au nord, mais pas trop, pour une incursion dans le répertoire de Monteverdi, Falconieri, Barbara Strozzi ou Alessandro Scarlatti, accompagnée cette fois au théorbe ou à l’archiluth joués par le virtuose Gabriele Natilla.

Le 22 Mai à 20h30
Espace Sorano Vincennes
16, rue Charles Pathé
94300 Vincennes

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